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Enfance musicale
Maceo Parker est né à Kinston, une petite ville de la côte-Est des États-Unis. A la maison, toute la famille a l'oreille musicale. Papa joue du piano et de la batterie. Il chante aussi à l'église le dimanche. Avec femme et enfants. Les trois frères Parker font aussi des gammes. Melvin joue de la batterie, Kellis du trombone. Maceo choisit le sax à huit ans.Adolescents, ils suivent leur oncle, leader du Bobby Butler and the Myghty Blue Notes et fondent les Blue note Juniors. Ensemble, ils écument les clubs en compagnie du tonton qui les laisse jouer à l'entracte. A 18 ans, il s'inscrit avec Melvin à l'école d'Arts d'Atlanta où son frère rencontre un certain James Brown. La jeune étoile de la soul music est impressionné par le style du batteur. Beaucoup moins par le jeu de Maceo. Pour faire plaisir à Melvin, il engage son frère. Maceo débute au sein du Big Brother band comme saophoniste baryton. Maceo Parker se fait la main chez James Brown, George Clinton et Bootsy collins
C'est le début d'une aventure musicale particulièrement fructueuse. A cette époque , il se lie d'amitié avec le trompettiste Pee Wee Ellis et le tromboniste Fred Wesley. Il quitte Brown et fonde en 1970, Maceo And All The Kings Men bientôt rejoint par ses deux compères. Le groupe grave deux albums mineurs Doing Their Own Thing (70) et Funky Music Machine (72).Trois ans plus tard, ils reprennent du service chez le parrain de la soul, devenu entre temps l'icône vivante du funk. Les JB's sont nés. Ils deviennent rapidement la section de cuivre afro-américaine la plus réputée du début des seventies. James Brown est aux anges. Les solos de son saxophoniste alto font mouche notamment sur Papa's Got A Brand New Bag, I Feel Good, Cold Sweat et Sex Machine. Il le sollicite à tout va, à grand renfort de « Maceo blow your horn » qu'on peut traduire par « Vas-y mon pote, mets nous le feu avec ton sax ». James Brown et ses JB's sortent des disques à la pelle. Grand prince, il crée le label People pour promouvoir ses musiciens. Ces sessions sont gravées sur trois albums, Funky people Part I à III. Brown produit et écrit US (73), la première galette solo de Maceo. En 1976, les JB's quittent le navire en pleine gloire. Ils rejoignent George Clinton, réputé pour ses extravagances vestimentaires et musicales. Un septennat durant, Maceo Parker joue les invités de marque sur les albums de Parliament et Funkadelic. Il prête également son talent au Bootsy's Rubber Band, fondé par Bootsy Collins, l'ancien bassiste de James Brown. L'heure de la pré-retraite sonne au milieu des années 80. Le funk a de moins en moins la côte. Maceo revient à ses premiers amours et rejoint un James Brown à la peine, sauvé de l'oubli par Living in america, le morceau phare de la bande originale de Rocky IV. Les deux musiciens cachetonnent sur les scènes européennes et enchaînent laborieusement les vieux standards avant que ce cher monsieur Brown ne soit mis à l'ombre par la justice américaine. Un succès solo tardif, mais instantané
A l'aube de la cinquantaine, Maceo Parker se lance enfin en solo, accompagné de ses fidèles compagnons de route, Pee Wee Ellis et Fred Wesley. Il publie Roots revisited sur le prestigieux label Verve, à la recherche d'un musicien capable de remplir les caisses. Mission accomplie. L'album est un succès. Il se classe pendant deux mois dans les charts américains, catégorie jazz. L'honorable magazine Rolling Stone le consacre artiste jazz de l'année. La presse spécialisée n'est pas aussi enthousiaste et critique son jeu limité.Maceo s'en moque. Il enchaîne les concerts et sert un répertoire dansant sans prétention, mêlé de R&B, de funk et de jazz. Ce style, parfois simpliste, séduit au delà du sérail des fans de musique afro-américaine. La critique demeure dubitative. Qu'importe, les albums se multiplient. La Maceo touch (98% de funk et 2% de jazz) triomphe. Mo'Roots (91), Life On Planet Groove (93) et Southern exposure (94) se vendent comme des petits pains notamment en France où le saxophoniste fait salle comble à chacun de ses passages. Avec Funkoverload publié en 1998, Parker revisite les grands classiques de la soul avec son fils Corey, au chant. Puis, en 1998, c'est la rencontre avec Prince ! Ils se fréquentent dans des clubs lors d'aftershows, prennent plaisir à jouer ensemble. Ils deviennent inséparables et Prince propose de plus en plus de choses à Maceo. Il l'invite sur son album Rave into the Joy fantastic et maceo reprendra deux chansons de cet album sur son propre album Dial Maceo en 2000. Maceo alternera entre ses tournées pour la promotion de Dial M. partout dans le monde, et ses featuring sur scène avec Prince and the NPG (Cf le DVD de Rave 2000), Ani Di Franco, et autres. Comme James Brown en son temps, Prince s'appuie habilement sur le jeu syncopé de Maceo
En 2002, il devient membre intégral des NPG, pour faire la tournée « One night alone with Prince » avec son pote Greg Boyer au trombone. Il passera des heures sur les planches pour promouvoir l'album de Prince The rainbow children, entouré de ses infatigables collègues fou de funk et de jazz, entre les USA, l'Europe et le Japon. Star du funk à 60 ans, il sort son onzième album en février 2003
En Décembre 2002, Maceo Parker s'enferme un mois et demi en studio et enregistre Made by Maceo chez Creams records en reprenant les ingrédients qui font son succès depuis une douzaine d'années.A 60 ans, Maceo Parker reprendra le chemin des planches au printemps et défendra seul son nouvel album "Made by Maceo", à paraître le 24 février. Guidé par sa bonne étoile et son incomparable sens du rythme. Merci MACEO ! Avec tes 60 ans ... continues de nous ravire. Source: www.fonkadelica.com/maceo.html |